Antologia Fluvial

Dans le courant du mois de Novembre 2005 paraît en espagnol aux éditions Calima à Madrid, dans la traduction du poète Miguel Veyrat, une anthologie des poèmes de Jacques Darras, sous le titre Antologia Fluvial
Introduction :
POETA, FILÓSOFO Y TROVADOR DE LA NUEVA EUROPA
Jacques Darras ha fundado una forma de vida poética bautizada en uno de sus versos deslumbrantes como poème parlé marché, que hubiese hecho las delicias de Antonio Machado. Poema hablado que hace camino al andar, que canta poesía hablando. Filólogo enamorado de los ríos, toma de la metáfora de las aguas subterráneas -de donde nacen hontanares que son luego alfaguaras, devienen ríos, cataratas y cauces torrenciales o plácidos y serenos-, la esencia de su poesía. Como las lenguas, cree Darras que los ríos no reconocen fronteras y penetran y enriquecen con sus limos los países que cruzan, al igual que los trovadores crearon las lenguas europeas en su ir y venir llevando noticias, poemas y canciones en la bellísima lengua latina, inalterable hasta entonces.
Lire la suite »PARIS, LONDRES, OLYMPIE
« Fenêtre sur Cour » paru dans Aujourd’hui Poème numéro de la rentrée en Septembre 2005
La succession d’évènements ayant touché Londres, au début du mois de Juillet 2005, aura eu la pureté d’une tragédie grecque. Le mot « pureté » pourra certes paraître osé. Voire totalement déplacé. Mais l’émotion soulevée par les attentats et amplifiée par les médias, a eu le temps de s’exprimer. De s’épuiser. L’événement a pris place dans la distance. Or pour éminemment politique qu’elle soit, sa signification est d’abord dramatique.
Lire la suite »Vous n’avez pas le vertige

«De la Moselle vigneronne au Neckar de Hölderlin, on monte à l’oblique vers la Prusse et la Baltique. À Berlin, on sonne hardiment au 125 Chausseestrasse pour dialoguer avec Bertolt Brecht qui y surplomba quotidiennement le cimetière où il est enterré, à côté de Hegel et de Fichte. Raidi par la surprise on rentre à Paris, plus que jamais ouverte aux gares et vents de l’univers – comprimé de nostalgie automnale à diluer dans un peu d’effervescence. On avale, on repart ! Direction l’ouest d’où l’on espérait qu’allait venir une seconde Libération. Ce n’est pas celle qu’on croyait. À Clères, falaise normande où veillent Braque, Roussel et Prévert, est appuyée la nouvelle échelle du vivant. Les animaux de la fable nous enseignent l’exacte altitude de nos verticalités. Où que nous allions désormais sur Terre un changement d’allure s’impose. Nous devons nous réadapter au pas long et ample de la fable – Märchen, marches taillées en hauteur pour le souffle. À Romme (Aravis) où nous posons notre provisoire capitale des cimes, la petite rivière Maye nous avait étonnamment précédés. C’est à suivre…» Jacques Darras.
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